OKéANOS

Il y eut le Monde avant...

Marc DUMONTIER

OKéANOS

VOLUME 1

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BANDE-SON

NOS POINTS DE DEPART

Première partie : Racines au pouvoir

1. L’Abomination

Pierre PAIEN

2. Visitations

Reinhardt GESCHENKE

Jaroslav GROMOVSKY

Hyt KOULADYB

PACO

3. Invocations

ROWAINRRR
Spot MANDLEBROT

 

Il y eut le Monde avant, et le Monde après OKéANOS.
Nul - qui aurait vécu les événements de cette époque - ne pourrait le nier.
Mais seules quelques personnes, aux diverses origines de cette histoire,
sauraient dire comment l’Humanité passa d’un Monde à l’autre,
d’une civilisation en une suivante, et ce en quelques poignées d’années.

On pensera inévitablement à Monsieur Hyt KOULADYB,
l’architecte génial d’OKéANOS, un homme déjà célèbre et influent.
Ou encore à celui qui n’était que le Député européen Adrian BETELA.
On se rappellera sans doute le Champion Spot MANDLEBROT.
Certains se souviendront même du nom de l’inventeur de l’ONIROSCOPE
véritable clé de voûte de la kultur okéanote.
L’Histoire aura probablement oublié le reste.
Et, ici comme ailleurs, on pourchasse
ceux qui se souviennent.
Voici les histoires de ceux dont on a effacé
les noms.

OKéANOS

EPISODE 01

Pierre PAÏEN

Première partie :


RACINES AU POUVOIR

«N’est pas mort ce qui à jamais dort
Car d’étranges éons rendent mortelle la Mort.»
Abdul Al-Azred ; AL AZIF.

1.   L’Abomination.

Pierre PAÏEN

 

Le Docteur Pierre PAÏEN , neurochirurgien en poste à l’Université Clinique de HOUBLON , tendit un verre d’eau au Professeur André MOREAU , responsable du secteur Recherches et Développements du département de neuro­psychiatrie. L’eau semblait claire et limpide, et MOREAU la but sans hésiter. Elle contenait un somnifère léger qui l’aiderait à s’endormir rapidement, et l’expérience pourrait commencer.

Toute l’équipe du secteur neuropsychiatrique avait été réquisitionnée pour cette occasion. Sitôt le Professeur allongé sur le lit pliant, de nombreuses mains le branchèrent méthodiquement à un ensemble de machines de toutes sortes, électroencéphalogramme et cardiogramme, témoin de tension artérielle ou de température corporelle… ; puis le Docteur PAÏEN  lui-même coiffa solennellement le Professeur du casque le reliant plus étroitement à l’appareil qu’ils avaient tous affectueusement baptisé ONIROSCOPE .

Le Professeur MOREAU  arborait un air malgré tout tendu. Il savait ce qui l’attendait, et le cadre rigoureux de l’expérience scientifique ne le rassurait qu’à peine. «Comment vous sentez-vous, Professeur ?» demanda le Docteur PAÏEN .

- J’irai sans doute mieux après l’expérience. Je compte sur votre vigilance. Moreau s’installa plus correctement sur sa couche. Et souhaitez-moi bonne chance, Docteur PAÏEN ; tout à l’heure, nous aurons peut-être repoussé les limites actuelles de la psychiatrie...»

PAÏEN  sourit. Il admirait l’abnégation du Professeur MOREAU , maintenant isolé du reste du monde par l’ensemble d’appareillages électroniques. Toutefois, il savait aussi que sans son apport théorique, les expériences d’André MOREAU  n’auraient pas atteint ces prémices du stade pratique.

Avant l’arrivée en poste de PAÏEN , les travaux de MOREAU  ne reposaient que sur quelques présupposés. Selon certains calculs, il devait être possible de visualiser les émissions électriques du cerveau en relayant leurs informations dans un terminal d’ordi . Il suffisait de traduire ces émissions en langage binaire, puis de là en sons, voire en images. Toutefois, en pratique, avec le matériel pourtant de pointe de l’Université Clinique, l’équipe neuro­psy n’arrivait pas à ordonner le flux d’ondes cérébrales - qui restait chaotique - et à l’interpréter mécaniquement. Comme à l’accoutumée, on travailla d’accord avec les industries CBI - Computers Ordomatics  pour élaborer un élément coordonnateur plus précis, un programme d’interface entre la pensée humaine et la machine. Peu à peu, MOREAU  mit au point avec son équipe une batterie de tests à faire passer parmi les étudiants de l’Université sise en face de la Clinique de Houblon. L’enjeu d’alors était de situer où siégeait chaque pensée, dans quel hémisphère, cortex, neurone, sous quel code électrique précis. Bientôt étaient observés des exemples frappants de similitude ; par exemple, les courbes répertoriées pour les mots «orange bleue» ou «machine molle en émulsion» présentaient des concordances frappantes d’un sujet à l’autre. Les légères variations étaient intégrées au fur et à mesure dans le logiciel expérimental CBI . De fait, MOREAU  révisa entièrement ce qu’il enseignait depuis ses vingt-trois ans, «la topologie du cerveau des mammifères terrestres», suivant des notions plus complexes. On le jugea même très près de découvrir la vérité à l’éternelle énigme de la science : «Où siège l’âme dans le corps humain ?», mais sans doute aurait-il fallu complexifier aussi la notion scientifique et philosophique du «Où».

Si certains mots étaient traduisibles en configurations et pouvaient être transmis électriquement au cerveau, l’inverse n’allait pas de soi. Il semblait que l’esprit humain pensait simultanément à un nombre impressionnant de paramètres, difficilement isolables donc traduisibles. Les résultats des recherches de l’équipe du Professeur MOREAU  étaient déviées par les industries CBI vers des applications dont ils ne perçurent pas l’intérêt, focalisés qu’ils étaient tous sur la lecture de la pensée. Mais après le travail considérable qu’ils avaient tous fourni, leur intelligence active s’épuisa. On commençait à espérer que le flambeau soit repris par un éventuel petit génie de l’Université venu de l’école pour surdoués située à deux rues de là, comme cela avait été déjà le cas pour le Professeur MOREAU. Confus que cette Arlésienne finît par lasser le secteur «Recherches et Développements» en entier, MOREAU  conclut lors d’une réunion que les Muses s’étaient tues, qu’elles devaient leur en avoir suffisamment dit pour ce temps. Le logiciel expérimental fut finalement mis à disposition des institutions européennes, plus précisément celles financées en tout ou partie par la «Fondation DANSTLINGER  - entreprendre pour la Santé», dont les parts chez CBI  étaient majoritaires.

Parallèlement, le Docteur Pierre PAÏEN  finissait à cette époque sa formation de neuro­chirurgien dans les Hôpitaux d’ANAMPE . Son mémoire de Thèse traitait des recherches de Sir CROOKES , abandonnées au dix-neuvième Siècle, sur un problème similaire de visualisation des pensées. Si Sir CROOKES  avait finalisé ses recherches avec l’invention du tube cathodique, ses spéculations les plus audacieuses étaient restées jusqu’alors cachées à la majeure partie du corps scientifique. PAÏEN avait su jouer au bon moment avec les droits de succession, et avait pu conserver la primeur des raisonnements les plus intimes du vieux scientifique anglais. La conclusion toute évidente des travaux de PAÏEN était qu’avec les moyens les plus élaborés de notre époque, comme les dernières interfaces neuroniques CBI , Sir CROOKES aurait réussi à visualiser sur écran des bribes de pensée pure. La perche tendue à l’Université Clinique de HOUBLON  était à peine voilée.

II faut dire qu’à cette époque, HOUBLON  était une ville moderne, la capitale de la patte «KOULADYB» - du nom de son célèbre architecte - avec ses artères aériennes, sa division en quartiers subtilement personnalisés, et les complémentarités expérimentales de ses bâtiments administratifs. L’Université Clinique, connue comme un vivier de talents scientifiques, avec son école pour surdoués à deux pas, en était un pur produit. Pour le Docteur Pierre PAÏEN  comme pour beaucoup de scientifiques européens, c’était une référence obligée dans tout plan de carrière.

C’est tout naturellement qu’il fut nommé dans l’équipe du Professeur MOREAU . PAÏEN  apportait un bagage considérable de pistes à suivre. Après s’être familiarisé avec «l’Interscan», appareil complexe permettant de visualiser l’ensemble des connexions cérébrales, le Docteur Pierre PAÏEN  crut saisir ce qui ne pouvait pas fonctionner dans le programme du Professeur MOREAU. Il organisa une petite réunion pour discuter de certains problèmes théoriques ; mais quand il surprit le regard soupçonneux, voire jaloux, du Professeur MOREAU, il gagea qu’il ne devait pas tout dévoiler des spéculations centenaires de Sir CROOKES . Il se contenta donc d’évoquer la comparaison entre un rêve et son récit. C’était aussi un flot d’informations désordonnées, quasi instantané, et qui ne s’organisait en un récit qu’au réveil, après le brouillard précédant la vision éveillée du songe. Le problème était là ; l’interface devait être conçue de manière à réorganiser après-coup les informations reçues. Et comme il était fort improbable que des pensées éveillées puissent être réorganisées au vu de leur complexité, l’expérience pouvait toutefois être tentée pour capter les pensées d’un être endormi.

Contrairement à ce que craignait PAÏEN , le Professeur MOREAU  montra de l’enthousiasme. Il rebaptisa le projet «ONIROSCOPE », et remotiva son équipe entière. Les nouvelles pistes seraient suivies. Puis, en aparté avec le Docteur PAÏEN, il alla même jusqu’à le nommer son délégué au projet. On aurait pu penser que c’était reparti mon kiki, mais le désenchantement devait gagner une fois de plus la partie.

On eut beau endormir de force un nombre incalculable d’étudiants et de laborantins, surveiller leurs sommeils paradoxaux et enregistrer tout ce qu’on pouvait avec l’interface CBI , guetter même les processus mentaux qui permettaient de réorganiser un songe en récit et par-là même fournir des modèles méthodologiques à l’ordi , rien n’y fit. Les pensées émises par le cerveau en sommeil étaient trop faibles et peu nombreuses pour être captées. Des enregistrements, on parvenait à tirer un mot, une odeur, un bruit, mais rien de plus conséquent ou spectaculaire.

MOREAU  ne supportait pas d’être si près du but sans rien pouvoir y changer. Son humeur devenait maussade, et il passait un certain nombre d’heures à dormir et enregistrer la moindre parcelle de rêve. Un jour cependant, lors d’une fausse manipulation coutumière à la Muse de la fatigue et de la lassitude, MOREAU lut, durant son sommeil, le rêve d’une tierce personne plutôt que de s’enregistrer lui-même. Il ne perçut alors que de faibles sensations, très vagues, mais avait ignoré jusque là que ce fût une chose possible.

Sa nouvelle lubie fut alors de fabriquer des rêves, à partir des éléments déjà enregistrés, et d’autres qu’il s’évertuait à penser dans l’Interscan. De toute l’équipe, il n’accepta que l’aide du Docteur PAÏEN . Celui-ci comprit vite pourquoi ; en cas de découverte majeure, MOREAU pourrait faire valoir sa parole de chef de secteur contre celle du Docteur, simple délégué au projet. C’est donc sans témoin qu’ils tentèrent leurs premiers voyages organisés oniriques. Une trame était lue, le cerveau du Professeur réagissait par ses propres images, et il suffisait ensuite d’isoler les paramètres enregistrés du reste pour noter les pensées émises. Les deux hommes obtinrent ainsi qui un mot, qui un son ou une vague odeur de rose ou de pomme.

Ç’aurait pu être un passe-temps amusant, créer des rêves pour les rêver ensuite. Mais ce qui intéressait les scientifiques devait être mesurable, démontrable, concret. Alors le Docteur Pierre PAÏEN  fit une suggestion, spéculation qu’il s’était gardé de dévoiler jusque là. Toujours selon Sir CROOKES , l’énergie mentale la plus forte reposait dans la première émotion de l’Humanité : LA PEUR. Si, plutôt que d’échafauder un rêve, les savants se penchaient sur l’élaboration d’un cauchemar, ils tireraient du cerveau des émissions d’ondes sans doute supérieures à toutes celles déjà enregistrées. Très certainement lisibles en tous les cas.

PAÏEN  et MOREAU  en vinrent donc vite à élaborer une trame de cauchemar. Le Professeur s’était désigné le volontaire naturel pour tester un cauchemar, inspiré de ses propres terreurs d’enfant. Il parla ainsi longuement à PAÏEN de sa grand-mère, de la légende épique qu’elle lui racontait, sur l’Esprit du Mal qui était enchaîné dans les profondeurs d’une cité maudite, et qui n’attendait qu’une prière pour revenir y régner. Inévitablement, et c’est ce qui causait la frayeur du jeune André MOREAU, le récit se terminait par la litanie en question, et le moindre écart de son ou de climat qui suivait était immédiatement perçu par l’enfant comme le début du règne du Mal. Dans le scénario de sa première trame psychoactive, MOREAU allait être pourchassé par les sbires du Démon dans les rues de la cité maudite, puis rabattu jusqu’au Malin lui-même, qu’il réveillerait de sa torpeur antédiluvienne. PAÏEN avait fait remarquer que les faits lui paraissaient ordonnés comme «à rebours» ; pour MOREAU, il s’agissait d’une simple facilité de dialogue avec l’inconscient.

Peu de temps avant que l’expérience puisse être menée, MOREAU  émit des doutes quant à sa propre sécurité mentale. Il proposa qu’il soit intégré une «porte de sortie» à la trame, comme une sorte de mot de passe, « pouce, je joue plus !». PAÏEN  régla très vite le problème, en cherchant un paramètre mental suffisamment précis pour ne pas risquer d’être contre-employé. La combinaison de mots «plonger à nouveau» sembla remplir toutes les fonctions désirées, et l’on put mettre en place la première expérience «officielle» de l’ONIROSCOPE . PAÏEN avait donné son somnifère au Professeur MOREAU, qui avait alors plongé en vainqueur dans son cauchemar artificiel.

Si «repousser les limites actuelles de la psychiatrie» était un enjeu suffisamment valorisant, PAÏEN  se demandait toujours quelles applications concrètes faire de l’ONIROSCOPE  si l’expérience réussissait. Visualiser les rêves d’un patient à l’état brut ? Gagner du temps en faisant ressortir le contenu latent du moindre récit ? En observant le sommeil de MOREAU  et la vigilance de l’équipe entière enfin satisfaite de réintégrer un projet de longue date, le Docteur se dit que l’avenir leur échappait. Sans doute allaient-ils mettre au point une technique qui ne révolutionnerait pas que la psychiatrie. Emettre des pensées, les imposer à un esprit, créer des rêves pour les faire rêver ensuite, tout ceci lui parut tout d’un coup trop énorme. Cela ne pouvait pas réussir...

PAÏEN  s’attendait presque à l’appel du responsable informatique qui survint après quelques minutes. «Le Professeur avait raison, Docteur. La peur semble permettre au cerveau d’émettre des signaux très puissants.» (Et moi, j’avais raison de penser que l’isolement de nos recherches lui servirait à se tirer la couverture... pensa PAÏEN.) « L’interface vient de commencer à lister des mots correspondant aux pensées présumées du Professeur, mais voyez plutôt ceci, Docteur PAÏEN ». PAÏEN put lire le début de la trame, avec d’un côté les éléments préprogrammés, et de l’autre les réactions du cerveau. Et il semblait que le professeur avait déjà pensé trois fois aux mots lui ouvrant la «porte de sortie», sans résultat. L’appareil poursuivait sa lecture, et il semblait que quelque chose retînt le Professeur MOREAU  dans sa léthargie de cauchemar. PAÏEN vérifia sur un clavier annexe que tous les paramètres de secours étaient bien connectés, et sentit un frisson glacé lui traverser l’échine. «Tentez de réveiller le Professeur, ordonna-t-il ; il se passe quelque chose d’anormal.» Mais toute l’équipe semblait comme sous l’influence d’un contre ordre, et n’osait pas réagir. (Le Professeur leur aurait-il demandé de ne pas le réveiller, quoiqu’il arrive ? Dans mon dos ? Que se passe-t-il avec les mécanismes de sortie ? ...) Il ne restait au Docteur qu’à attendre le réveil du Professeur, malgré tout, en parcourant le listing qui crépitait sèchement et régulièrement.

Il semblait véritablement que quelque chose dans la machine luttait pour garder une emprise sur le Professeur MOREAU . « Plonger à nouveau », le mot de passe, revenait sans cesse dans l’enregistrement. Finalement, et bien avant que tout ne ressortit trié et remis en images sonores par l’Interface CBI , la trame s’arrêta d’elle-même. Immédiatement, et tandis que tous se jetaient sur lui, le Professeur émergea un temps de sa torpeur. « Professeur ! Professeur ! CROOKES avait raison ! s’empressa de rappeler PAÏEN . Il semble que la machine ait tout enregistré. Bravo, Professeur MOREAU ! » Un assistant lui tendait un remontant. « Prenez ce verre. Oui, CROOKES avait raison ! Buvez. C’est la peur qui crée suffisamment d’énergie. C’est cela professeur. La Peur ! Il ne nous reste plus qu’à visionner tout cela... »

Très soudainement, après avoir eu l’air hébété d’un homme au réveil, le visage du Professeur se marqua d’un effroyable rictus de panique, puis il émit un hurlement terrifiant avant de retomber dans une catatonie des plus pesantes. Et rien, à nouveau, ne semblait plus l’en sortir.

Des mots, des sons, des images, des codes d’odeurs, tous clairs et nombreux, avaient été enregistrés, et l’interface s’appliquait, comme pour un film, à les monter ensemble pour réorganiser l’expérience selon la trame de base. L’équipe avait gagné, cela marchait, mais ils avaient perdu le seul être qui pouvait étayer la fiabilité de l’expérience. Nul ni personne, PAÏEN  le dernier, ne désira être le prochain cobaye. Nul ni personne ne voulut prendre le risque de visionner le songe du Professeur MOREAU .

Quand, suivant logiquement la hiérarchie, PAÏEN devint le responsable suppléant au Projet ONIROSCOPE , il fit en réunion un éloge à la prudence, citant comme à son accoutumée des fabliaux, ici La Boîte de Pandore. Le projet fut alors déclaré suspendu, la machine encore tiède déconnectée, et le Professeur MOREAU passait à vitesse éclair du stade de soignant à celui de patient, les yeux ouverts sur le vague d’une réalité qui n’existait pas.

 Le lendemain de l’attaque du Professeur MOREAU , l’employé au poste des transmissions, un homme adipeux répondant au nom de Max, dut accuser réception d’un rendez-vous exceptionnel avec le dit Professeur. Il n’annula ni ne chercha à prévenir de l’impossibilité d’un tel rendez-vous ; sa formation spécifique à l’Université Clinique le lui interdisait. Toutefois, il sut mettre à son profit cette information : Monsieur Hyt KOULADYB , l’architecte génial de l’Université Clinique, mais aussi son principal et plus influent mécène, viendrait à HOUBLON  le jour suivant.

Prochain épisode :

 2.Visitations / Reinhardt GESCHENKE

 

La suite directe de la narration

Episode 09 : 3.Invocations / Pierre PAIEN

 

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trame psychoactive 0001.1

« L’abomination de MEINSTERSTADT ».

bruits
atmosphère moite
ondée chargée de gaz acides et chauds
Oui, cela ferait cet effet
dos à la ville
ruelle d’évacuation jonchée de détritus
absence de couleurs
action
cri glacial
« Halte ! Identification ! Restez où vous êtes ! »
plonger
mitrailleuses
morsures
tornade
abeille de fer
Fuir ! Fuir ! Ils sont ta mort! Fuir !
Forces de La Meute
Propagande
La Meute est la seule Force.
La Meute est le seul véritable Maître des Destinées.
La Meute est le seul chemin qui mène à l’Empire Eternel.
Hurlement
Je dois fuir. Je rejoins les Enfers. J’en ai déjà assez vu
Plonger à nouveau.
nouveau crépitement
tôle
abri
juste le temps de reprendre mes esprits
fer et rouille
évacuation des eaux
profondeurs
nouvel aboiement
tranchant
médaillon MEINSTERSTADT OVERALL
aigle-moteur
tm tm. tm tm.
chuintement ténu et insidieux
vipère de gaz
air bleu
hoquet de panique
écho du sous-sol
Plonger. Plonger à nouveau, toujours en dessous
Vais-je me sortir d’ici ?
silence frais et absolument noir
masse d’air froid
Plonger à nouveau. Descendre. Encore.
ténèbres absolues
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